
Depuis trente ans, l’histoire du temps présent a acquis, en France, droit de cité dans le paysage historiographique comme composante de l’histoire contemporaine tandis que, sous d’autres labels selon l’acception donnée au terme « contemporain » et parfois plus précocement qu’en France, elle devenait progressivement une pratique commune à l’ensemble des historiographies nationales sans que cela suscite forcément des débats identiques à ceux qu’avaient soulevé son introduction et sa reconnaissance dans le champ historiographique français.
Cette histoire, si sensible à l’irruption de l’événement, à la montée en puissance de la mémoire, histoire écrite sous l’œil souvent attentif – voire la surveillance – de protagonistes vivants et agissants, l’histoire du temps présent, telle qu’elle se pratique aujourd’hui dans les différentes configurations nationales, présente-t-elle des spécificités d’ordre épistémologique ou méthodologique qui la distingue de l’écriture de l’histoire des autres périodes et notamment de l’histoire contemporaine ?
Peut-on parler d’une convergence des questionnements et des pratiques de recherche et à quelle échelle ?
Quel statut accorder à notre contemporanéité, comment articuler les réflexions sur le temps présent, son historicité propre, et le « travail pratique » des historiens sur des objets circonscrits ?
La notion même d’“historiographie nationale” a-t-elle encore un sens dans un domaine traversé plus que d’autres par la circulation des objets et des questionnements à une échelle transnationale : les notions d’histoire globale ou d’histoire mondiale, et la question de leur réception en France ne sont-ils pas désormais partie intégrante de nos interrogations ?


Pour plus d’informations voir ci-dessous :
Informations pratiques
Programme du colloque
|