Comprendre le XXe siècle des musées
Choisir d’installer sur la table universitaire le musée du XXe siècle comme objet historique suppose d’apprécier les enjeux politiques, sociaux, culturels et économiques qu’il suscite, à l’échelle de l’État comme des collectivités territoriales, dans une société ouverte à la novation esthétique et patrimoniale en même temps qu’elle adopte l’acculturation des codes hiérarchiques et les évolutions entrepreneuriales ou technologiques. Outre le commentaire, sur le mode historiographique, de la production scientifique du domaine - plurielle car distribuée, parfois en tensions, autour de deux pôles souvent opposés : l’Histoire culturelle et l’Histoire de l’art – un panorama des matériaux disponibles à la recherche s’avère l’indispensable préalable. Puis, prenant appui sur des fondations méthodologiques dès lors posées, plusieurs thèmes sont abordés, questionnant, en longue durée, le musée et ses représentations, entre élitisme social, promotion de la culture pour tous ou merchandising des biens culturels. Sont alors ouvertes et/ou creusées – souvent en diachronie à l’aide du témoignage d’anciens acteurs - plusieurs pistes de réflexion amenant à discuter la figure du musée dans les imaginaires collectifs, le capital symbolique d’un geste architectural, le trilogue entre l’œuvre, l’artiste et le conservateur ou bien encore la place des hommes : érudits, bâtisseurs ou décideurs dans la structuration et le fonctionnement de celui qui, entre désir et pédagogie, se définit comme « une institution permanente […] au service de la société et de son développement, ouverte au public, qui acquiert, conserve, étudie, expose et transmet le patrimoine matériel et immatériel de l’humanité et de son environnement à des fins d’études, d’éducation et de délectation […] ».
Le séminaire est organisé par Agnès Callu (EPHE). Il a lieu le mardi de 18h à 20h
Salle EPHE de l’INHA - 2, rue Vivienne, 75002 Paris
Ancienne élève de l’École nationale des Chartes (thèse publiée sur la Réunion des musées nationaux sous la IIIe République, Prix Lenoir) et de l’Institut national du Patrimoine (promotion Hubert Robert), Docteur en histoire contemporaine de l’Institut d’études politiques de Paris (thèse sous presse sur le philosophe esthéticien et critique d’art Gaëtan Picon, 1915-1976), Agnès Callu est historienne, conservateur du Patrimoine, chercheur associé au CNRS (Institut d’histoire du temps présent, IHTP), chargé de cours à l’Université Paris – Sorbonne (Paris IV) et à Sciences Po ainsi que chargé de conférences à l’École pratique des hautes études (EPHE).
Programme 2012-2013 : Histoire des institutions et acteurs culturels au XXe siècle
Le programme 2012-2013
Le programme 2011-2012
Le programme 2010-2011
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